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ce qui restera de nous

Franchement, qu'est-ce que ce sera?
Un nom?
Un demi-nom?
Une lettre?
Un point?

Je disais , aujourd'hui, qu'il serait bien d'ajouter quelque peu des expériences aux études  théoriques. Cela donnerait plus de valeur à la chose. "Valeur", j'utilisais le mot que jadis un professeur avait utilisé, quand j'étais thésard.
Elle me répondait, très enthousiaste, qu'en effet, la chose serait alors publiable dans de meilleures revues.
Moi, et le prof, le prof, et moi, pensions sans doute, quelque part à la meme chose. "Valeur" étant  en fait "degré de publiabilité". Seulement, il y avait un peu plus de pudeur, à l'époque, ou dans le labo concerné.
Est-ce que cela change quelque chose ? Il y a tout de meme une différence entre le fait de le dire haut et fort, de le crier et de le chuchoter. Ou non?

Faut-il en avoir honte, de toute manière?
Est-ce que je méprise vraiment le personnage qui me proclame avoir produit cent articles en huit ans avec le travail d'une équipe qu'il organise comme un projet de production industrielle  ou est-ce que je l'admire, malgré moi, et que en fait, je le jalouse? Et qu'est-ce qu'ils valent, ses articles?

Et qu'est-ce que cela donne, cette production massive et hative ? Est-ce que la science progresse? Si oui, combien le doit-elle au derniers chercheurs qui marchent lentement  et combien le doit-elle à ceux qui galopent?

Ecrit par Roselier, le Mardi 10 Avril 2007, 23:24 dans la rubrique Vers le mien, de labo .

Commentaires :

Vendredi
16-04-07 à 02:24

Chercher-publier-chercher...

Bonsoir, Roselier.
Je pense que tu as posé une question fondamentale : "Et qu'est-ce qu'ils valent, ses articles?".

;-)

 


 
Roselier
20-04-07 à 10:35

Re: Chercher-publier-chercher...

Oui, peut-etre; et plus personnelement fondamantale est : qu'est-ce qu'il vaudront, les miens? C'est que je suis entré dans la danse, et je ne suis pas encore suffisamment grand pour commander un autre air à l'orchestre, danser comme les autres, donc, forcément, en ayant le but -ou l'illusion- de glisser,d'insérer, d'insinuer, de faire entrer d'autres pas, au milieu du tourbillon....

 
Vendredi
20-04-07 à 16:29

Alors...

peut-être serait-il bon d'en discuter avec un de vos pairs plus agés et expérimentés - si toutefois vous savez ou pensez avoir des alliés dans ce monde "impitoyable" qu'est celui de la recherche -, pour avoir un avis plus détaché ?
Vous dites ne pas vous sentir "suffisamment grand", donc "à la hauteur"... mais c'est en forgeant qu'on devient forgeron.
C'est ce que je me dis, après avoir tourné autour du pot très longtemps et avoir décidé que je finirai ma thèse, parce que je ne suis pas moins bonne que les autres doctorants, parce que j'ai enfin admis que personne n'avait la science infuse et parce que si je suis là, en fin de doctorat, c'est parce que mes idées et mon travail comptent pour mes collègues, même si d'autres ne sont pas de cet avis, etc. C'est ainsi. Et c'est comme cela dans tous les corps de métiers. On doit faire au mieux, en sachant qu'on n'est pas parfait et que l'on trouvera toujours un ou plusieurs "empêcheurs de tourner en rond". Ca fait partie du jeu. Mais notre plus grand ennemi, en matière de confiance, c'est nous-même. Alors, il vaut mieux écouter sa raison et son pragmatisme plutôt que ses peurs. Et ça, c'est une petite froussarde qui se soigne qui vous le dit ! :-)

 
Roselier
20-04-07 à 18:57

Re: Alors...

J'ai mon ancien prof, à présent absent. Mais qui va revenir dans un an-je l'espère, du moins!
Et puis, j'ai ce qu'il nous a appris. Sauf que tout ayant pris singulièrement de la vitesse, le "milieu" n'est plus ce qu'il était il y a trois ans. D'où mes questions sans fin et mes doutes.

Ensuite, c'est tout à fait très vrai, on fait de son mieux, et c'est ce qui compte.
C'est tout à fait très vrai aussi que l'on n'est pas moins bon que les autres. J'ai connu un professeur qui venait d'un pays tout au nord, et qui parlait avec une grande admiration d'une de ses étudiantes qui parlait je ne sais combien de langues, qui savait ceci et cela. Il avait aussi une grande admiration pour un autre professeur, qui n'oubliait jamais rien. Le reste de l'humanité, les gens comme nous, disait-il, devaient faire avec ce qu'ils avaient. Ce qui n'empeche pas qu'il ait été le fondateur d'un groupe de recherche chez lui, et auteur de quantité d'articles. L'expérience est pour beaucoup dans tout ceci, c'est vrai,et je suppose que le futur forgeron aura oublié les doutes de l'apprenti forgeron.

Ah, et pourquoi suis-je devenu "vous",tout d'un coup, s'il te plait?! J'ai été thésard il n'y a que trois ans, voyons !

Et bonne chance pour ton projet ! (courage, aussi :)




 
Vendredi
20-04-07 à 19:08

Tu ou vous

Je me demandais, justement, si nous avions employé le tu ou le vous dans nos quelques échanges passés, et j'ai vu que dans les derniers, tu/vous comme moi n'avions utilisé que des phrases qui ne recouraient ni à l'un ni à l'autre. De ce fait, surtout par politesse - et peut-être parce que je vieillis ^ ^ - j'ai opté pour le vous. Maintenant, Roselier, je suis d'accord pour le tutoiement !
:-)