J'avais oublié
C'est étrange, vu l'impact que ça avait à l'époque,et l'époque n'étant pas plus éloignée que 3 ans, mais j'avais oublié :
1-La minutie avec laquelle le prof relisait,creusait, repensait, reformulait les phrases de ses/nos articles au temps où on était ses thésards. Les nouveaux, ceux qui viennent de se frotter au processus rouspètent à cause du temps que ça va prendre, à e-mailer, relire,corriger, re e-mailer, etc etc, et à cause de la course aux articles qui se produit dans certains autres labos, qui fait que les autres ont plus d'articles qu'eux. Mais avoir affaire à cette cette vieille école, qui exige que l'on sache exactement ce que l'on dit à chaque phrase, pourquoi on le dit, dans quelle mesure la référence citée l'a été correctement etc etc...c'est inestimable comme expérience, et cela m'a fait l'effet d'une douche froide, cela m'a réveillé, c'était un holà, un cri , un frein, à cette tendance à vouloir publier n'importe comment, le plus vite possible, le plus possible...
2- La supériorité incontestable du prof dans la rédaction en anglais. Le machin que j'avais corrigé, qu'on avait envoyé au prof, en lui demandant de relire au plus vite, à cause de ces "congress deadlines" , envoyez vos machins jusqu'à telle date, ou sans quoi vous devrez payer double....enfin, bref, relu et corrigé en quelques heures, je suis pourfendu,touché,mort en un superbe mouvement. Je me demande encore comment diable il est possible de réécrire trois phrases en une seule, rehausser la chose, mettre les les faits en relief à ce point. Elégant. Chic. Joli.
Mouillé je suis. Et content.
1-La minutie avec laquelle le prof relisait,creusait, repensait, reformulait les phrases de ses/nos articles au temps où on était ses thésards. Les nouveaux, ceux qui viennent de se frotter au processus rouspètent à cause du temps que ça va prendre, à e-mailer, relire,corriger, re e-mailer, etc etc, et à cause de la course aux articles qui se produit dans certains autres labos, qui fait que les autres ont plus d'articles qu'eux. Mais avoir affaire à cette cette vieille école, qui exige que l'on sache exactement ce que l'on dit à chaque phrase, pourquoi on le dit, dans quelle mesure la référence citée l'a été correctement etc etc...c'est inestimable comme expérience, et cela m'a fait l'effet d'une douche froide, cela m'a réveillé, c'était un holà, un cri , un frein, à cette tendance à vouloir publier n'importe comment, le plus vite possible, le plus possible...
2- La supériorité incontestable du prof dans la rédaction en anglais. Le machin que j'avais corrigé, qu'on avait envoyé au prof, en lui demandant de relire au plus vite, à cause de ces "congress deadlines" , envoyez vos machins jusqu'à telle date, ou sans quoi vous devrez payer double....enfin, bref, relu et corrigé en quelques heures, je suis pourfendu,touché,mort en un superbe mouvement. Je me demande encore comment diable il est possible de réécrire trois phrases en une seule, rehausser la chose, mettre les les faits en relief à ce point. Elégant. Chic. Joli.
Mouillé je suis. Et content.
Ecrit par Roselier, le Samedi 24 Mars 2007, 12:34 dans la rubrique Le labo_en l'absence du Prof .