On était cinq, à la fac. Celui que je pensais etre le plus ambitieux voulait etre docteur, à tout prix, absolument, sans quoi, la vie ne valait plus rien. Il est parti tout de suite, après la fac, a bossé comme un fou sur l'anglais, puis bossé comme le meme fou sur sa thèse, puis est entré dans une société, à l'autre bout de l'Amérique, et bosse encore et toujours et bossera. Je ne sais pas exactement ce qu'il veut. Comme il me décrivait une fois avec précision tous les échelons qui existent entre un chercheur et le directeur des recherches, le grand chef des recherches , le directeur général des recherches ou qqchose d'avoisinant, je suppose qu'il veut en arriver là.
Si l'on décide de vivre en ermite, quelque part au loin, si toutefois cela existe encore, on sera toujours sujet aux critiques des lapins et des biches, ou des serpents et des cactus, selon le lieu, mais du moins, à aucun etre humain...
Dès que l'on ajoute une seule personne aux nombre des connaissances, on ajoute par la meme occasion, un critique potentiel. Dès que l'on est placé comme superviseur, directeur ou autre chef, les critiques croissent, se divisent, se marient, et perdent toute proportion avec le nombre des employés, des étudiants ...
Il suffit de si peu....
que la balle aille se planter dans l'arbre, par exemple,
que le baron ait un beau geste, pour une fois dans sa vie, qu'il pardonne,
qu'un messager de l'empereur arrive, un ordre à la main, empechant les duellistes de se battre ....
Il suffit de si peu pour réjouir le téléspectateur, après deux heures passées à faire connaissance avec les héros, après s'etre plongé dans leur monde,
il suffit de si peu pour ne pas le faire éclater, ce petit monde si douillet où l'on commence à étendre les jambes, à s'accomoder, à pousser un soupir de satisfaction...
Si jamais j'arrive à écrire une histoire-une vraie, un roman en fait-, je la terminerai à la sastisfaction du lecteur, moi.
Qu'il sourie pour quelques instants, du moins, avant les infos ou le journal....
Tendance a trop parler
Tendance a se laisser aller
Tendance a se dire, la, la , c'est le dernier, apres j'arrete...et repeter...des annees
Tendance a vouloir, et rever...
Bon, c'est l'avant derniere fois, apres, j'arrete....
Ce devrait etre possible. C'est possible. Les autres le font.
Mais cette immense distance entre la théorie et la pratique,
le je veux et le le je fais,entrecoupés par le chuis trop fatigué
le reve et la réalité
l'énergie potentielle et l'énergie existante
comment la franchir?
Comment ils font, les autres?
Comment ne craquent-ils pas?
Se renforcer.
Petit à petit, ce devrait etre possible....possible, bien sur, tout l'est.
Tout.
C'est une drole d'experience que d'ecrire sur un coin du web et de retrouver ses notes quand beaucoup de choses ont change
Je vais essayer de renouveler l'experience.
Moins de temps, plus de stress, un autre gout dans la bouche, mais la meme personne, en fin de compte.
Je me souhaite bienvenue.... et j'ouvre grand la porte.
Et je m'en vais explorer les terres que je connaissais jadis.
j'ai vu une une bande de moineau se poser à quelque mètres,
ensuite , ils bondirent tous sur une espèce de rampe d’escalier,
il chantaient, sifflaient, parlaient tous ensemble,
ils faisaient tout, tous ensemble.
Je devais partir,
en enviant les temps très passés,
où l’on pouvait passer des heures à contempler six petits moineaux chahuter ensemble.
Une petite feuille pointait sa frimousse de derrière un panneau. Quatre petites feuilles, en fait. Ou peut-être cinq… On aurait dit qu’elles sortaient pour voir ce qui se passait de l’autre coté. En approchant j’ai vu qu’elles étaient toutes seules, au bout de leur branche. Il n’y avait aucune feuille derrière elles, plus bas. Et l’enfant arbre avait en tout cinq ou six branches de la même forme.
Oh mais il respirait la vie !
Je le remercie pour ce moment.
Un corbeau poursuivait un pigeon. Chose pour le moins étrange. Le pigeon se réfugia dans un balcon, le corbeau le suivit, le feu passa au vert, et je me le demande encore : que se passa-t-il ensuite ?
Tiens, c’est un peu comme ces films, qui passent plusieurs fois à la télé, et dont on ne voit que les dix dernières minutes, ou bien seulement le premier quart d’heure, ou peut-être, depuis la minute 15 jusqu'à la fin (c’est le plus fréquent pour moi), et, à la rediffusion, l’histoire se répète. Pas moyen de savoir ce qui se passe les premières 15 minutes, ou les 80 premières minutes ou…
C’est la vie, cela, on a droit à certaines parts.
…et les terres arides se peupleront de petites fleurs…
...et le ciel sera de ce bleu qu’il avait au premier jour de sa vie...
On respirera.