Je ne vois pas pourquoi ce blog persiste à se trouver dans les blogs actifs de joueb.
J'aurais aimé le mettre à jour, tiens, plus souvent.
J'aurais aussi aimé écrire mes mémoires de petit Prof, avant que tout ne s'envole, les images, les jolis mots, les gentillesses, les droleries,les méchancetés enfantines des vieux profs, tous ces instants de vie....
"Seufz" , c'est la meme chose que (soupir...) , surtout fréquent dans les pensées de Donald. Or, il ne m'a fallu le voir qu'une seule fois ce Seufz, dans une bulle, et il a été indélébilement marqué sur une conjonction de neurones, quelque part.
J'arriverai à le comprendre, un jour.
Mais JAMAIS je ne pourrai l'écrire ou le parler correctement.
Enfin, pour l'instant, submergé par la récente vague susmentionnée, causée par les règles d'accord de l'adjectif.
Heureusement qu'il y a Maya et Jan, Narnia et madame Ibbotson.
Jojo Lapin et plus tard, Chick Bill : J'aurais tellement voulu lire TOUTES leurs aventures...seulement , ça n'a pas été possible.
Et , comme on sait, une fois l'enfance passée, il y a des choses qui n'ont plus le meme gout.
Or, voilà qu'il m'arrive quelque chose d'étrange. Je retrouve la meme excitation, le meme désir de connaitre la suite de l'histoire et les autres aventures de Maya et Jan. Ce sont des gamins qui voyagent dans le temps à l'aide d'une pierre magique. En allemand, bien sur.
Et je suis extremement content qu'il y ait une foule d'auteurs que je n'ai pas connus enfant. Parce que ça ne passe pas, avec ses auteurs-là. Le club des cinq en allemand, par exemple.
Enfin, bref, la chose m'ouvre un immense horizon. L'espagnol, le chinois, l'hindi...
Der Zwerg, par exemple....
Eurer Hoheit , par exemple...
Ben quoi, je m'intéresse exclusivement aux contes de fées, maintenant.
Les histoires vraies m'ennuient, je ne maitrise pas l'allemand, et j'ai appris l'anglais en lisant (de la science fiction d'abord, et des espèces de polars après). Alors je me suis mis en tete d'apprendre l'allemand par la meme méthode.
Ce qui donne le curieux phénomène du novice qui ne sait pas encore comment s'accorde l'adjectif, mais qui commence à connaitre des mots d'escrime, de bataille, de créatures extraordinaires....
Je "lis" une histoire des chroniques de Narnia. C'est à dire que je saute des paragraphes entiers pour voir ce qui se passe après.Et je remarque, au passage, qu'il y a deux ou trois règles d'accord utilisées dans chacune des lignes. C'est à désespérer ....
Qu'est-ce qu'ils ont fait? Ils ont parlé d'abord, puis ajusté les règles à leur parler ? Ou bien ils ont d'abord inventé les règles, puis commencé à parler ? La deuxième méthode, que j'utilise très péniblement a comme conséquence le fait de devoir fixer le plafond pendant deux minutes à chaque fois qu'un pronom, un nom ou un adjectif apparait dans la phrase.
J'en conclus que la première théorie est la bonne.
Et je m'en vais voir ce qu'elle fait, Lucy, qui a, si j'ai bien compris, du mal à dormir.
L’allemand et moi, c’est une très longue histoire qui commence quand j’avais douze ans. A l’époque, j’appris à compter en allemand. Et certains mots.
Ensuite, par un mécanisme d’absorption, j’appris ce que signifiaient certains autres mots, au fil des ans.
Mais il y a à peu près un an que je me suis mis à l’apprendre sérieusement.
J’ai eu une époque naïve. Je me figurais qu’on pouvait apprendre cette langue sans maîtriser les genres des noms. A la quatrième ou cinquième leçon, je réalisai que c’était tout bonnement impossible.
Ensuite, vint l’époque rebelle. Je pensais que l’on pouvait supprimer l’apprentissage actif de la grammaire. Que les règles devaient s’infiltrer, s’installer d’elles-mêmes, trouver leur place au siège présumé de la mémoire des langues, dans ma tête. Cela dura à peu près dix mois, après lesquels je m’aperçu de mon incapacité à parler et écrire, pour cause d’ignorance grammaticale.
Aujourd’hui, j’ai compris. Je suis un homme convaincu, résigné, calme. Non seulement je sais qu’il faut faire des efforts, mais je le crois. Je suis un peu plus haut, de cinquante centimètres peut-être, par rapport au niveau zéro, ras le sol , où je me trouvais avant. J’ai un nouvel horizon devant mes yeux, je vois les pieds des chaises, des tables, les chaussures, le bas des portes, quant avant, il n’y avait que la poussière sur le carrelage, les moquettes et les araignées. C’est très important.